Qu’est-ce la raideur du coude ?
L’articulation du coude est une articulation complexe associant 3 surfaces articulaires (du cubitus, du radius et de l’humérus) au sein de la même cavité articulaire. Elle permet des mouvements de flexion, d’extension et de prono-supination (rotation autour de l’axe de l’avant-bras) sous condition de l’absence de lésion du cartilage articulaire et/ou du développement de tissu cicatriciel excessif suite à un traumatisme.
Un coude est défini comme raide s’il ne peut plus être mobilisé avec des amplitudes de mouvement normales. Cela peut être dû à un traumatisme, une intervention chirurgicale ou à l’arthrose.
Que sont les possibilités de traitement ?
La prise en charge initiale d’un traumatisme de coude est généralement orthopédique, par un traitement conservateur par plâtre ou chirurgicale. Si le coude reste ensuite raide ou devient raide par la suite, c’est d’abord la rééducation spécialisée par un kinésithérapeute qui permet de récupérer un maximum d’amplitudes de mouvement au fil des séances, généralement sur plusieurs mois.
Dans le cadre d’une arthrose de coude, durant laquelle de l’os excédentaire (ostéophytose) peut s’installer dans l’articulation, la raideur peut également être combattue par la rééducation d’un kinésithérapeute, éventuellement associée à des traitements sur la douleur associée.
Malheureusement, la rééducation n’est pas toujours suffisante, et en fonction de la pathologie, des options chirurgicales peuvent être proposées au patient demandeur d’une amélioration de sa situation.
Quels sont les options chirurgicales proposées ?
S’il existe la présence de tissu cicatriciel en quantité excessive dans l’articulation (fibrose et synovite), celui-ci peut être éliminé chirurgicalement pour permettre une récupération des amplitudes de mouvements. Il en est de même en cas de fragments articulaires dans l’articulation.
S’il existe des antécédents de chirurgie suite à une fracture de coude (ostéosynthèse), une analyse complète du coude par des examens complémentaires (par scanner et/ou IRM) est nécessaire pour envisager la meilleure option de traitement (du retrait de plaques métalliques mises en place au remplacement prothétique).
En cas d’arthrose de coude et en fonction de la demande fonctionnelle d’un patient, la libération de l’ostéophytose peut être envisagée. Le remplacement de l’articulation par une prothèse totale de coude peut également être proposé dans certains cas sélectionnés.
Quelles sont les complications possibles après l’intervention chirurgicale ?
Il n’existe pas de geste chirurgical sans risque de complication: voici une liste des complications post-opératoires les plus fréquentes par ordre de fréquence (du plus fréquent au plus rare), auxquelles s’ajoutent les complications possibles liées à l’anesthésie, communiquées durant la consultation pré-opératoire.
*la prise d’antibiotiques par voie orale, intra-veineuse ou sous forme de pommade sans avis chirurgical est interdite, à risque de créer des résistances bactériennes
Il est également à noter que les variations de température et d’humidité dans l’atmosphère peuvent être source de désagrément pendant plusieurs mois après l’intervention chirurgicale.