Qu’est-ce qu’une fracture de l’humérus ?
L’humérus est l’os du bras et est composée de 2 extrémités, les épiphyses, et d’une partie centrale, la diaphyse. L’humérus lie l’avant-bras à l’épaule et est à l’origine de l’insertion des muscles permettant sa mobilité (biceps, brachial antérieur, coraco-brachial, coiffe des rotateurs, muscles épicondyliens et épitrochléens).
Les fractures post-traumatiques sont, par os décroissant de fréquence:
les fractures du col de l’humérus, entre la tête de l’humérus et sa diaphyse ;
les factures de la tête de l’humérus, l’extrémité proximale de l’humérus ;
les fractures de la palette humérale, l’extrémité distale de l’humérus ;
les fractures de la diaphyse humérale.
La prise en charge de ces fractures peut être orthopédiques ou chirurgicales, en fonction du déplacement, des lésions intra-articulaires ou des facteurs de risque de séquelles avec ou sans chirurgie.
Quel est le traitement conservateur/orthopédique des fractures de l’humérus ?
En cas de fracture peu déplacée, sans atteinte articulaire ou à faible risque de séquelles, le chirurgien orthopédique peut proposer un traitement non chirurgical, dit orthopédique ou conservateur, par une immobilisation prolongée du membre supérieur par une attelle coude-au-corps. Celle-ci devra alors être mise en place correctement pendant une période de 2 à 6 semaines en fonction du type de fracture.
L’objectif de ce traitement est la cicatrisation de l’os, appelée la consolidation osseuse. Cependant, après la mise au repos du bras, la raideur des articulations et la fonte musculaire nécessiteront une rééducation spécialisée auprès d’un kinésithérapeute de façon régulière pendant plusieurs mois.
Quel est la prise en charge chirurgicale des fractures de l’humérus ?
En cas de fracture très déplacée, d’atteinte de l’articulation ou de haut risque de séquelles avec un traitement orthopédique, un traitement chirurgical peut être indiqué et proposé par le chirurgien orthopédique.
Il peut s’agir :
d’une reconstruction de l’anatomie de l’os, appelé une ostéosynthèse, par du matériel métallique. Celle-ci peut être réalisée par des plaques ou une tige métallique, autour ou dans l’os ;
d’un remplacement de l’articulation par une prothèse, appelée une arthroplastie. C’est le cas pour des fractures touchant l’articulation de façon trop complexe que pour obtenir un bon résultat avec une ostéosynthèse.
L’objectif de ce traitement est la cicatrisation de l’os, appelée la consolidation osseuse. Cependant, après l’opération et la mise au repos du bras, la raideur des articulations et la fonte musculaire nécessiteront une rééducation spécialisée auprès d’un kinésithérapeute de façon régulière pendant plusieurs mois.
Quels sont les séquelles des fractures de l’humérus ?
Les séquelles possibles d’une fracture de l’humérus peuvent être dûs :
à une lésion de la peau dans le cas d’une fracture ouverte ou de la chirurgie nécessaire, avec le risque d’infection ou de cicatrice disgracieuse ;
à une lésion des nerfs du bras, avec le risque de perte partielle ou complète de sensibilité ou de mobilité d’une partie du membre supérieur ;
à une mauvaise cicatrisation de l’os, appelée une pseudarthrose, ce qui peut arriver dans les fractures ouvertes, les fractures compliquées ou les patients présentant des facteurs de risque comme le tabagisme, le diabète ou d’autres pathologies importantes (ex: cancer, inflammation chronique) ;
des douleurs chroniques et une raideur persistante de certaines articulations du bras.
La gestion de ces séquelles nécessitent un suivi régulier auprès du chirurgien orthopédique, du médecin traitant et de l’équipe de kinésithérapeutes pour en limiter les conséquences à long terme.